Une étude de la Fnasat Paris, sur la localisation de l’offre publique d’accueil et d’habitat des Gens du voyage, s’est achevée en 2021. Le rapport établi par l’anthropologue Gaëlla Loiseau, avec le précieux concours de Loris Granal, a été présenté le mercredi 14 septembre. Il rappelle qu’en plus d’être insuffisantes, la grande majorité des aires d’accueil et d’habitat perpétuent “une discrimination ancestrale”.
Des représentants d’associations et des adjointes de la défenseure des droits sont venus écouter la restitution de cette étude. “Elle est toujours d’actualité”, précise-t-elle tout de go à l’assemblée. L’étude se concentre sur les départements de la Gironde, de l’Hérault, du Nord et de la Seine-Maritime. Elle n’est pas la première à pointer du doigt des injustices et les risques auxquels sont soumis les voyageurs, lorsqu’ils s’arrêtent sur les aires qui leur sont dédiées.
« Ce rapport analyse les critères de localisation des équipements. Il apporte ainsi un éclairage probant sur les inégalités environnementales relatives aux choix territoriaux et démonte les logiques institutionnelles qui les régissent. Non seulement les Gens du voyage sont bien trop souvent bafoués par la localisation, mais ils le sont aussi dans leur corps, subissant toutes les nuisances possibles qui mettent en danger leur santé physique et psychique. Le droit à la ville demeure plus que jamais un enjeu de première importance pour les Gens du voyage. »
La restitution, effectuée par Gaëlla Loiseau, est suivie d’un échange croisé avec William Acker, auteur de l’ouvrage « Où sont les « gens du voyage » ? Inventaire critique des aires d’accueil ».
Vidéo à retrouver sur la page Facebook de la Médiathèque Matéo Maximoff de la FNASAT Paris
Le rapport complet : lire le rapport en cliquant ici
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